Arrivé à Charantonnay, un sympathique préposé au parcage des automobiles, me dit

« c’est au cimetière...

- ah non, pas encore, c’est trop tôt ! Vous avez changé le lieu de départ ou plutôt d’arrivée finale ?

- non, c’est le parking »

Donc, je me parque au cimetière et rejoins l’habituel lieu de départ de la fameuse randonnée du Charavoux. Charavoux étant un ruisseau qui traverse la commune de Charantonnay.

Je repère vite mes joyeux coéquipiers divisés en deux groupes à savoir :

- Eric (notre 25ème membre tout fraîchement inscrit), Denis, Dominique et Maurice installés sur leur impressionnant destrier électrique des campagnes.

- Chantal, Renée, Alain, Bernard, Christophe, Marc, Stéfano et leur machine routière respective.

Soit 12 Nivolas Cyclo ! Mais il ne faut pas oublier notre Baron Jean-Louis, parti plus tôt pour des raisons d’impératif horaire, soit 13 Nivolas Cyclo ! Un cycliste ami, Armand, s’ajoute au groupe.

Nous voici, enfin, en route sur les parcours routiers. Chantal et Alain feront plus court. Marc, qui est venu de Ruy en vélo, restera sur le 60 km, et Renée, Alain, Bernard, Christophe, Stéfano, Armand et moi-même partons sur le 80 km avec 866 mètres de d+. Quant à nos quatre heureux VTTistes, ils pédalent déjà dans les chemins de Charantonnay.

La première partie de notre cheminement se déroule dans la plaine autrefois bocagère de Saint Jean de Bournay. Les haies disparues facilite le vent et nous sommes donc secoués. Nous roulons sérieusement attentifs à notre sécurité et d’ailleurs ce sérieux ne nous quittera pas de tout le trajet. Et c’est une bonne chose. Après Beauvoir de Marc, Moidieu-Détourbe et Estrablin, nous grimpons sur St Georges d’Espéranche. Petites routes étroites tout en dénivelé positif qui se montent sans difficulté dans le rythme respecté de chacune et chacun. Ces moments grimpants sont propices aux discussions qui permettent de , aussi, l’état de forme du cyclo : peut-il grimper en parlant ?

De St Georges, nous allons vers Jacqueron puis nous traversons toute une succession de petits hameaux paysans aux noms bien évocateurs « La Tiercerie, Les Terreaux, Fourneat », même si aujourd’hui, les maisons des néoruraux se font de plus en plus importantes. Après Fournéat, le peloton emprunte la départementale qui rejoint Artas sauf que nous tournons avant en direction de la Grande Forêt. Renée déclare attendre avec impatience le ravitaillement, avis partagé, par le groupe. Enfin, à un carrefour, nous sommes attendus par les cyclos du Club de Charantonnay qui offrent boissons et nourritures bien terrestres. Nous y retrouvons avec surprise nos quatre camarades VTTistes. Le hasard fait bien les choses.

Nous reprenons notre chemin vers Chezeneuve où nous croisons, encore le bon hasard, notre ami Jean-Luc convalescent sur son vélo. Juste avant Maubec, nous descendons sur Crachier et ensuite remontons sur le Rafour puis Culin. (C’est par ici que Marc nous quitte pour suivre le parcours de 60 km). Ici la route s’élève petit à petit traversant encore une fois de sympathiques hameaux avec de belles fermes d’autrefois, témoins d’un monde paysan bien établi. Après Culin, nous roulons sur Tramolé puis Chatonnay sur des chemins où le panorama réjouit le cyclo contemplatif. A Chatonnay, le parcours nous remonte vers le Guillaud avant de redescendre puis remonter sur Meyrieu Les Etangs où nous surprend, sournoisement, un mur de 14 %. Évidement, nous mettons tout à gauche et attendons que ca se passe comme dit Christophe. Heureusement que c’était court ! Aie, ça fait, tout de même, mal. Mais nous, les cyclos, même pas mal. Nul, ce mur ! Y a pas mieux ?

Descente (enfin presque) sur Artas. Nous nous retrouvons sur la départementale où nous croisons Marc de retour de Charantonnay pour Ruy. Christophe, en tête du peloton, se règle sur 30 km/h afin que nous restions groupés. Pas question de perdre quelqu’un, même si nous pourrions encore accélérer.

Après, le nouveau feu tricolore d’Artas, nous fonçons sur Charantonnay. Ce n’est pas compliqué, c’est tout droit. Ben non, le parcours part sur la droite sur une route plus tranquille. Ce « rallongi » passé, notre peloton récupère la route principale qui nous conduit, en petit sprint, soyons taquins, à l’arrivée.

Le Club de Charantonnay offre le réconfort. Une petite mousse et un sandwich jambon ou saucisson sauf qu’il y a pénurie jambon ! Pas grave ! Saucisson alors ! Si nous voulions du jambon, nous devions rouler plus vite !

La satisfaction se lit sur les visages de mes coéquipiers. Satisfaits du beau parcours, proposé par le club de Charantonnay, qui empruntait principalement de belles petites routes de campagne peu fréquentées par les automobiles. Satisfaits d’une météo favorable malgré la fraîcheur et un petit vent parfois défavorable. Satisfaits de ce moment d’efforts individuels partagés entre copines/copains. Satisfaits de leur prestation individuelle. Satisfaits de rouler Nivolas Cyclo puisqu’ils s’y retrouvent pleinement.

Bravo donc aux Nivolas Cyclo, sportifs heureux de ce jour :

- Eric, Denis, Dominique et Maurice, les VTTistes (parcours de 40 km)

- Chantal, Renée, Alain, Bernard, Christophe, Jean-Louis, Marc, Stéfano et Armand les cyclotes et cyclos (parcours de 60 km – 599 mètres de D+ et parcours de 80 km et 866 mètres de D+)

Mention particulière à Renée, la seule féminine du petit peloton engagé sur le 80 kilomètres, qui avait opté pour son Time musculaire alors qu’elle pouvait choisir son Moustache à assistance.