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👉 👍 🚴‍♂️🚴‍♀️ Excursion Cyclo-Touristique en bords de Rhône et en Isle de Crémieu

Aujourd’hui, pour sa sortie dominicale, le Nivolas Cyclo proposait à ses adhérentes et adhérents une autre manière de pédaler et dans d’autres lieux. Balade tranquille, bucolique et culturelle de, quand même, 75 km avec 400 mètres de dénivelé positif concentrés dans les 20 derniers kilomètres…Compte-rendu cyclo découverte !

Claudine et Gérard, Chantal et Alain, Gisèle et Dominique, Alexis, Jean-Louis, Jean-Marc, dix Nivolas Cyclo se sont retrouvés ce dimanche 13 juillet 2025 à Salagnon au départ d’une excursion cyclo-touristique organisée à l’initiative de Michel, animateur Club.

Nos Nivolas Cyclo découvreurs (photo Michel Morin)

A 07h30 tapante, après une présentation rapide de cette sortie « autrement » et de quelques règles de sécurité, le petit peloton traverse le quartier des Champagnes de Salagnon, paysage rural constitué de champs ouverts au sol séchant plutôt propices à la culture de l’herbe et des céréales à paille, en direction des Etangs d’Arandon, afin de récupérer la fameuse Via Rhôna, cyclo-route qui conduit les cyclistes au long cour de Genève à la Méditerranée.

 

Les Etangs et la friche industrielle d’Arandon et la voie du Chemin de fer de l'Est de Lyon (CFEL)

A peine arrivé aux Etangs d’Arandon, une pause s’impose. En effet, il y a « raconter » sur ces lieux contrastés :

- A gauche de la route, un site naturel de 42 hectares comportant 3 étangs « de Serre », le premier  de 17 hectares constitue une réserve ornithologique et les deux autres étangs de 8 et 6 hectares sont aménagés pour la pratique de la pêche. Nombreux sont ceux qui viennent profiter de ces lieux verdoyants les fins de semaine.

Les étangs d'Arandon (photos Michel Morin)

- A droite de la route une friche industrielle dont l’histoire est singulière. Trois entreprises s’y sont succédé. Le cimentier Vicat en 1914 puis, de 1920 à 1937, la société Barron-Vialle, constructeur d’automobiles de luxe, d’autocars et de camions implantée à Lyon s'installe sur cette propriété de 100 ha en bordure des étangs de Serre. Le « pont à couple conique » qui a remplacé la transmission par chaîne sur les camions fut même inventé dans la fonderie Vialle à Arandon. Et enfin, après une « pause », l’usine retrouve sa vocation industrielle en 1946 avec la SOFAL (fonderie d'aluminium) jusqu'à sa cessation d'activité en 1967, avec cession de l'usine à la société Pierre Calignon (fonderie de fonte). Celle ci dépose le bilan en 1987 pour être reprise par les fonderies G-H Bouyer qui ferment le site définitivement en 1993. Le site sert ensuite de stockage de pneus puis de matières chlorées jusqu'à sa dépollution.

La friche industrielle d'Arandon (source : https://www.lafeuillecharbinoise.com/?p=3562)

Mais que s’est-il donc passé de 1937 à 1946 en ces lieux particuliers réquisitionnés par les autorités du moment ? De juillet à octobre 1939, 1300 républicains espagnols principalement des familles fuyant les Franquistes, y sont « hébergés » et puis ce furent presque exclusivement des antinazis, hommes, pour la plupart des réfugiés juifs d'Allemagne et d'Autriche, qui furent internés à partir d'octobre 1939 dans des conditions particulièrement dures ! Le camp aurait fermé ses portes vers février 1940, semble-t-il, par l'envoi vers le camp de Loriol des derniers occupants, soit 90 juifs !

- Et entre les étangs et les bâtiments industriels aujourd’hui délabrés et tagués, la Via Rhôna qui emprunte la voie du Chemin de fer de l'Est de Lyon (CFEL), ancien réseau ferroviaire secondaire à voie normale situé en partie dans le département du Rhône et en partie dans le département de l'Isère et qui reliait la Gare de Lyon-Est à Aoste-Saint-Genix via Crémieu, Saint-Hilaire-de-Brens (bifurcation pour l'antenne de Jallieu) et Soleymieu-Sablonnières (bifurcation pour l'antenne de Montalieu). Les Cyclos savent-ils donc qu’ils évoluent donc sur une ancienne de voie de chemin de fer de fret et voyageurs qui partait de (Bourgoin)-Jallieu, en direction de Saint-Savin, Sablonnière, Arandon pour aller à Montalieu et qui a fonctionné de 1881 à 1961 !

La gare d'Arandon autrefois (Source : https://www.cparama.com/forum/viewtopic.php?f=45&t=21217)

 

Le convoyeur de Vicat au milieu des champs de maĂŻs semence

La seconde pause s’effectue sous la gare de départ du tapis-convoyeur de la société Vicat, prouesse technologique, qui conduit la pierre calcaire de la carrière à l’usine de Montalieu sur une distance de 6250 mètres. Caché sous un coffrage de béton, le convoyeur n’offusque pas le regard du promeneur et évite des norias de camions trop polluants.

Plus loin, le peloton des cyclos-découvreurs s’interrogent sur un champs de maïs où s’intercalent deux lignes de maïs avec les fleurs « mâles » puis deux rangs aux fleurs mâles sectionnées. En fait, c’est un champs de maïs semence. On y produit des semences de maïs.

Pour en savoir davantage sur la culture du maïs semence, clic ici :  https://www.semae-pedagogie.org/sujet/mais-production-semences-controles/

 

La Cité endormie !

Nouvel arrêt. Michel montre une colline boisée sur laquelle on aperçoit une ruine imposante, celle de la maison forte du Gouverneur de la cité médiévale de Quirieu ! Cité cachée, enchanteresse, comme sortie d’un conte médiéval. Le site s'étend sur une butte calcaire de 4ha formant un petit plateau allongé et naturellement escarpé. Sur son flanc est, Quirieu domine le Rhône et surplombe, de près de 100 mètres, ses terrasses alluviales. A l'est, face au site, de l'autre côté du fleuve, s'élèvent les premiers et puissants contreforts du Bugey méridional. A l'ouest, Quirieu ouvre sur les Terres Froides du Bas-Dauphiné.

Au Moyen Age, il s'agissait de l'une des principales places fortes delphinales. Quirieu bénéficiait d'une situation de contrôle privilégiée s'exerçant à la fois sur un territoire, un axe fluvial et une frontière (le Rhône, qui sépara ici le Dauphiné et le Bugey jusqu'en 1601). Après une période d'apogée allant du XIVe au XVIe siècles, Quirieu fut peu à peu abandonné. Mais les rues et l'habitat de l'ancienne trame urbaine demeurent encore très perceptibles.

Le caractère paysager de ce village abandonné par l'homme, dans lequel la nature et la végétation ont repris leurs droits, donne toute son originalité à Quirieu. Ce " village fantôme " prend ainsi des allures de décor de conte de fées où le rêve, l'imaginaire et la poésie côtoient l'histoire. (Site AlpesIsHère  https://www.alpes-isere.com/sit/quirieu-site-medieval-360792/)

La cité médiévale de Quirieu (Source : https://www.alpes-isere.com/sit/quirieu-site-medieval-360792/)

 

De la rive gauche à la rive droite !

Une fois, l’usine Vicat dépassée, le peloton s’arrête pour une pause technique à la Vallée Bleue, Base de loisirs en bord de Rhône avant de repartir en direction de Sault-Brenaz, lieu où l’on peut traverser le Rhône par deux barrages-pont de la Compagnie Nationale du Rhône et un pont qui rejoignent l’Ile de la Serre aux deux rives. La Via Rhôna permet de passer devant un Centre de sports d’aventure en eaux vives très prisé où se pratiquent hydrospeed, rafting, kayak…

Une fois, sur la rive droite, nos cyclos quittent le département de l’Isère pour celui de l’Ain. Ils longent les berges du Rhône, lieu particulièrement agréable qui réjouit les pupilles. Ils arrivent au village de Vertrieu sur la rive gauche. On y aperçoit le château vieux, le château neuf et de belles demeures. Le village se caractérise par ses habitations en pierre du pays, ornées par ses typiques balcons et montées d'escaliers. Toujours lié au fleuve, le village de Vertrieu a connu jusqu'en 1940 une importante activité portuaire avec plus de quarante mariniers. En effet, la pierre de Villebois et de Montalieu-Vercieu était transportée par voie fluviale, au port de Vertrieu pour être acheminée par la route, et servir à la construction de nombreux édifices lyonnais.

Les Châteaux vieux et moderne de Vertrieu (Source : https://www.balconsdudauphine-tourisme.com/site-culturel/chateau-de-vertrieu-dit-chateau-moderne-et-son-parc/)

 

Des berges du Rhône au plateau de l’Isle De Cremieu !

Au rond point de Lagnieu, le peloton traverse à nouveau le Rhône par l’unique pont étroit tout proche d’un virage du fleuve difficile à négocier pour les bateliers d’autrefois. Le retour vers le point de départ est amorcé. Il reste 35 km ! Ici aussi, les cyclos longent le Rhône sans le voir. Le paysage est exclusivement agricole. Seules les quatre tours de refroidissement de la Centrale Nucléaire de Saint Vulbas rappellent l’activité aussi industrielle de la plaine agricole de l’Ain toute proche. Petit à petit, nos compagnons s’approchent des falaises du plateau de l’Isle de Cremieu. On y distingue la statue de la Vierge érigée en bord de falaise, 200 mètres plus haut. C’est d’ici que les habitants du site de Larina admiraient le paysage puisqu’on y retrouve les nombreux vestiges de son occupation au cours de plusieurs périodes allant de l'Âge du bronze jusqu'au haut Moyen Âge !

Le plateau de Larina (Source : https://www.balconsdudauphine-tourisme.com/equipement/tour-du-plateau-de-larina-par-hieres-sur-amby-et-vernas/)

Pas loin de Hières sur Amby, le guide montre une faille dans le plateau, c’est le Val d’Amby où coule l’Amby qui vient du village d’Optevoz, Cette petite vallée encaissée très verdoyante cache un riche passé d’activités humaines : des moulins et des usines de production de chaux ! Le groupe emprunte la petite route qui serpente le long de la petite rivière. Le profil altimétrique s’élève petit à petit (6 km – 1,2%). A un moment, si on lève les yeux, on aperçoit la maison forte de Brotel appelée aussi le nid d’aigle d’Edouard Herriot pour y avoir passé la fin de sa vie. Enfin, le groupe arrive à Optevoz.

En savoir plus sur le Val d’Amby (n'hésitez pas à consulter cette page) : https://www.voyages-passion-de-marie.com/2017/02/isere-balade-le-long-du-val-d-amby.html

Le Val d'Amby (Photo Michel Morin)

 

D’Optevoz à Salagnon : ça sent bon l’écurie !

Le village d’Optevoz, village agricole mais aussi village résidentiel est vite traversé. Et puis, c’est l’ascension de la seconde difficulté du parcours avec la montée de Siccieu (1,54 km à 4%). Après Carizieu, le groupe bifurque sur Soleymieu en passant devant les Etangs de la Perdrix. Et enfin, continuation sur Couvaloup pour reprendre le chemin des Champagnes qui conduit à l’arrivée.

 

Le parcours : 

https://www.openrunner.com/route-details/21608423

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En savoir plus sur l'auteur

MORIN Michel

Encadrant (ROUTE - VTT)