đ ParitĂ©, fraĂźcheur, gros noirs nuages, pluie et vent⊠balade cycliste en Nord IsĂšre !
25 avril 2025
Ce nâest pas souvent mais ça arrive, quatre Nivolas Cyclo : deux filles et deux garçons pĂ©dalent allĂšgrementâŠ
Câest jeudi. « Qui pour une sortie cet aprĂšs midi et profiter dâun crĂ©neau mĂ©tĂ©orologique propice au vĂ©lo de route Ă propulsion musculaire ? » demande RenĂ©e. « Partant » dit Michel. « Je viens » annonce Bernard. « Et moi aussi » ajoute Gwenola, notre Bretonne longue distance. « Qui dâautre ? » « On viendrait bien, mais on travaille ! » sâexclament ceux qui nâont pas la chance dâĂȘtre de plus ou moins vieux retraitĂ©s ou des travailleurs en congĂ©s en semaine parce quâils bossent le week-end.
Donc nos quatre privilĂ©giĂ©s se donnent rendez-vous au point de dĂ©part officiel Ă savoir le foyer communal de Nivolas Vermeille, banlieue de la magnifique ville de Bourgoin-Jallieu parfois moquĂ©e, Ă tort, comme un trou perdu dans une lointaine contrĂ©e dâune France profonde. Mais revenons plutĂŽt Ă nos trois cyclos qui attendent patiemment le quatriĂšme Ă©lĂ©ment en retard parce quâil sâest endormi sur son canapĂ©. « Ah, ces vieux qui piquent du nez et ronflent aprĂšs leur repas ». Michel sâexcuse platement pour son retard inattendu comme inhabituel, et sâĂ©quipe en demandant « faut il prĂ©voir lâimpermĂ©able ? Mais non, les mĂ©tĂ©os nâannoncent pas de prĂ©cipitations ».
RenĂ©e est notre guide cycliste. Câest bien dâavoir une guide qui maitrise parfaitement la gĂ©ographie locale, ça permet de rouler sereinement. Il suffit de pĂ©daler sans penser. Le groupe sâen va en direction de Serezin de la Tour sans vignes, ni tour dâailleurs. Mais, il y a des siĂšcles et des siĂšcles, il y avait sĂ»rement des vignes et une tour, voir deux. Puis, les quatre cyclos se dirigent vers Succieu, village des jeux de force paysanne, tout en cheminant pas loin du Bois de Vallin, bois un peu trop connu pour ces vertus magnĂ©tiques et non pas malĂ©fiques. Dommage, ce serait peut-ĂȘtre plus rigolo « quatre cyclistes transformĂ©s en zĂšbre đŠ Â». Ici, sur ce plateau, oĂč broutent des vaches bien heureuses, on voit loin par beau temps. Mais aujourdâhui, le regard bute sur de gros nuages bien noirs qui prĂ©sagent de prochaines prĂ©cipitations.
AprĂšs les descentes et les bosses qui mĂšnent au val dâAgny puis Ă Succieu, le quatuor pĂ©dale vers Chateauvillain et ensuite BadiniĂ©res sous quelques gouttes annonciatrices dâune future pluie. Et les impermĂ©ables sont restĂ©s Ă la maison ! Heureusement, un abri de fortune permet dâĂ©chapper Ă un dĂ©trempage certain qui dure un certain moment dĂ©diĂ©, alors, Ă la conversation et Ă la consultation des sites mĂ©tĂ©o qui affirment quâil ne pleut pas ! Lâaverse enfin passĂ©e, les cyclos reprennent leur fraĂźche pĂ©rĂ©grination en direction de Chatonnay, petit village dans lequel on trouve des toilettes municipales favorables aux dames. Sauf que les wc en  bĂ©ton ont Ă©tĂ© dĂ©truits pour laisser place Ă des Ă©quipements tout inox encore en construction, deux ouvriers y travaillant. « Inutile dâattendre la fin des travaux pour les utiliser, il y en a encore pour plusieurs jours » disent-ils amusĂ©s devant les dames déçues.
Direction Saint Jean de Bournay, sans y aller,  pour atteindre Villeneuve de Marc et tourner, ensuite, pour descendre sur Savas-Mepin et Moidieu-Detourbe. Tous ces noms de villages dâautrefois font terriblement penser que nos cyclistes sont perdus dans une profonde campagne vide de gens. Et pourtant, dans cette plaine venteuse autrefois bocagĂšre, lâhabitat y est dense et la circulation automobile aussi surtout pour aller, vent de face, vers Charantonnay puis Artas, village oĂč lâĂ©glise possĂšde deux clochers (si, si regardez bien) et oĂč des toilettes publiques sont, enfin, accessibles.
La question est maintenant « par oĂč rentrer ? ». Il y a tant de possibilitĂ©s quâil est difficile de se dĂ©cider. « Par icit ou par la ? » Bernard propose une solution Ă RenĂ©e. Gwenola et Michel attendent la dĂ©cision. Direction Le Rafour, contraction de « le carrefour » oĂč nos quatre  pĂ©daleurs continuent vers Bagneux, pays des salades puisque un maraĂźcher y cultive des salades ! Grimpette vers Culin qui est traversĂ© sans y rencontrer Ăąme qui vive. Virage  à droite puis Ă gauche et encore Ă droite pour traverser Les Eparres (village constituĂ© dâun ensemble dâhabitations dispersĂ©es) avant dâatteindre par la petite route en lacets la Route Nationale 85 dite Route NapolĂ©on qui commençait encore une fois, autrefois, Ă Bourgoin-Jallieu pour finir Ă Golfe Juan.Â
Nivolas Vermelle, point dâarrivĂ©e des Nivolas Cyclo, est tout proche et câest tant mieux parce quâil est lâheure de rentrer en sa demeure.
Nos deux filles et deux garçons se sĂ©parent, aprĂšs discussion, tous contents de leur tranquille balade de 74 km avec 762 mĂštres de dĂ©nivelĂ© positif. OubliĂ©es la fraĂźcheur, la pluie et les petites rafales de vent.Â