Nivolas – Paladru – Nivolas ! Voyage dans les Terres Froides !
Le samedi 16 mars de l'an 2024, 11 cyclos quittent Nivolas pour s'en aller vers le Lac Bleu de Paladru... Un compte-tenu un peu plus sérieux que d'habitude !
Au départ de Nivolas, nous sommes 11 cyclos repartis en trois groupes selon le kilométrage et les impératifs de chacun :
Groupe plus court : Christophe
Groupe court : Chantal, Alain, Dominique, David
Groupe long : Renée, Denis, Jean-Louis, Marc, Antoine, Michel
Et hop, c’est parti en direction de Sérézin de la Tour, Saint Victor de Cessieu puis Montagnieu. Ici la route est large. On pourrait croire que c’est sécuritaire, mais pas du tout. Les automobilistes conduisent trop vite sans ralentir à la vue des cyclistes. Certains même nous serrent volontairement et leurs passagers nous apostrophent parfois. Comportement irrespectueux et incompréhensif à notre époque où les cyclistes sont de plus en plus nombreux. Je suis quand même inquiet et aussi énervé par mon GPS qui ne cesse de se contredire : tourne à droite, fais demi-tour, non vas tout droit, non va à gauche, non tu es sur le bon parcours. A croire que j’ai téléchargé le mauvais parcours ! Mon tort : ne pas avoir étudié parfaitement le parcours.
Maintenant, nous entamons la montée « sérieuse » de Montagnieu. Personnellement, j’y vois un petit challenge : grimper sans ressentir une certaine lourdeur, un essoufflement et arriver au sommet sans être à l’agonie et je constate un progrès. Mais lorsque nous évoluons en groupe, l’addition des challenges personnels peut devenir dangereuse. Nous nous retrouvons vite à deux ou trois de front et nous oublions les règles de sécurité et de bienséance. Nous nous mettons en danger face à des automobilistes énervés par notre présence et notre comportement qu’ils analysent comme une provocation.
Arrivés à Montagnieu, nous stoppons pour attendre l’arrière garde qui grimpe tranquillement et sûrement. Encore une fois, nous manquons de sérieux en stationnant sur la chaussée en attendant le regroupement. Bref, nous repartons en direction de Virieu sur Bourbre. Petite grimpette puis longue descente sur Virieu où nous nous arrêtons puisque c’est ici que le groupe court bifurque pour Chabons. (cf compte rendu de Chantal). Le groupe long prend la direction de la montée de Virieu. Renée et Denis empruntent le mur qui monte au château (+ de 15%) afin d’éprouver leur VAE. Jean-Louis, Marc, Antoine et moi-même restons sur la route principale qui grimpe déjà pas mal. Ca se passe bien, tout en discussions ! Même pas essoufflés les Nivolas Cyclo !
Après une belle descente vers Paladru, nous parcourons le tour du lac bleu de "Paladru", site exceptionnel où des hommes vécurent là au Néolithique et en l’An Mil. Ici aussi deux automobilistes ont un comportement ridicule et même irascible. Vite, la piste cyclable qui est alors appréciable mais attention aux poteaux en bois qui traversent parfois les voies. De retour à Paladru Village, nous montons en direction de Oyeux. J’ai entendu dire dans le peloton qu’après cette grimpée, c’était de la gnognotte pour atteindre Nivolas. En attendant ça grimpe quand même ; Ce n’est pas l’Alpe d’Huez mais c’est une succession de bosses qui peuvent user à la longue et en même temps permet de progresser. C’est ça le vélo !
Arrivés sur Chabons, nous perdons deux cyclos (Je ne les dénonce pas). Le GPS disait à droite. Ils sont allés tout droit. Nous suivons parce qu’ils sont, quand même dans la bonne direction. Toutefois, mon GPS renâcle et se met en gréve. Normal, on a vraiment besoin de lui, alors il se met en gréve. Heureusement, Renée possède deux GPS, un sur son vélo et un autre dans sa tête. Elle nous replace sur le parcours. Mais ça grimpe toujours, élévation qui ne gêne pas Renée avantagée par son Moustache électrique. Ne connaissant pas le secteur, j’ai un peu de mal à anticiper mes efforts sauf que c’est un bon entraînement et je prends du plaisir constatant ma bonne forme. Parce qu'en vélo, chacun sa forme et c'est à respecter !
Plus ça grimpe, plus Renée est électrique. Denis s’étonne du dénivelé persistant. Lui aussi a entendu dire que le terrain de jeu devait être plat. L’heure avance et il me demande, avec humour si nous serons rentrés pour assister au match de rugby à 21 heures et menace Renée de lui retirer sa batterie ! Quant à Marc, véritable métronome, il me rassure en m’expliquant profiter pleinement du moment, paysages divinement éclairés, température idéale…
Nous retrouvons nos deux égarés, qui n’étaient pas perdus, à Bizonne. Mon GPS persiste à dire le contraire de ce qu’il faut faire. Je lui ordonne de se taire. Nous continuons notre parcours vers le bas de Biol Le Haut. Ici, nous devons partir à gauche en direction d’Eydoche puis Flachère mais il n’est pas loin d’être 17h00. Nous décidons de raccourcir le parcours en montant à Biol le Le Haut pour descendre sur Succieu puis Nivolas-Vermelle…
Parcours de 74 km et 994 mètres de d+ pour mon GPS !
PS : J'ai dénoncé ici le comportement d'automobilistes dangereux. C'est un fait avéré mais ce ne doit pas nous arrêter. Mais nous devons comprendre que rouler en groupe reste plus compliqué. C'est plus simple pour un conducteur de doubler un cycliste qu'un groupe de cyclistes qui roulent de front. Lorsque le profil routier est étroit, en virage et plus particulièrement en montée, il convient de rouler en ligne avec un certain espacement entre chaque cycliste. Il ne faut pas hésiter non plus de se signaler, de faire comprendre au véhicule qui vous suit qu'il peut ou pas doubler. Très souvent, le conducteur vous remercie et il faut le saluer quand sa manoeuvre est sécuritaire. N'oublions pas que les voitures ont une carrosserie et nous non, qu'une voiture a une inertie incroyable.
Nous devons être très attentifs à nos comportements que les automobilistes ne comprennent pas et perçoivent comme des provocations. Nous devons être des cyclistes responsables ! Moi-même, je me surprends parfois à ne pas respecter un stop, à me dire, j'ai le temps de passer devant cette voiture, à avoir un signe d'énervement qui m'a conduit par trois fois à faire face à des individus qui se sont arrêtés pour me menacer. Dans ces moments la, vous devez trouver la bonne position et les bons arguments pour vous défendre (surtout lorsqu'ils sont bien plus costauds que vous). J'ai même eu une vive discussion avec un groupe de cyclistes qui stationnait au milieu d'un carrefour à Lhuis alors que j'étais moi-même en vélo. Impossible de passer. Ma remarque polie n'a pas plu et certains cyclistes m'ont insulté et menacé physiquement : un contre 15 environ ! belle mentalité ! (J'avais simplement dit Bonjour, pouvez-vous me laisser passer s'il vous plait ?)
Alors, s'il vous plait, faisons attention à nous, à nos coéquipiers, aux autres usagers de la route pour éviter les conflits et l'accident !